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  • Photo du rédacteurDUPUIS Violaine

Salaam Maleckum !

Dernière mise à jour : 7 mars 2018

Bienvenue au pays de la TERRANGA


Ici, l’accueil chaleureux des habitants peut certainement rivaliser celui des Ch’ti !


En effet, au premier abord, je fus légèrement surprise de la manière dont la famille m’a accueillie : comme l’une des leurs, plus encore comme leur fille ! Mais euuh moi, j’ai déjà une famille… Ahah

Si un étranger, en l’occurrence, ici, une blanche et donc une Toubab ou Babtou en verlen (oui oui ici aussi les jeunes transforment les mots) est amené à vivre dans la famille, il sera immédiatement considéré comme une personne intégrante de la maison. Il s’agit d’une très belle forme d’hospitalité mais qui n’est pas sans raison. De nombreux sénégalais sont amenés à migrer afin de trouver du travail et permettre de subvenir au besoin de la famille au Pays. Petite parenthèse, la diaspora sénégalaise est l’une de celle qui transmet le plus d’argent à la famille restante au pays. C’est pourquoi, il semble tout à fait logique pour ces derniers, de réserver un accueil tout à fait privilégié aux nouveaux arrivants (expats), puisqu’ils souhaitent que leurs enfants aient connu ou connaissent pareil accueil dans le pays d’arrivé.

Je fus donc immédiatement considérée comme un membre de la maison et ce fut fort agréable en raison du choc culturel important, savoir que les personnes qui nous entourent font preuves de sympathie et se soucient pour nous, est quelque chose qui n’est pas négligeable lorsque nous intégrons un nouveau pays.

Paradoxalement, en faisant le parallèle avec mes expériences passées (particulièrement mon volontariat de 3 mois à Madagascar), j’ai ressenti à mes débuts, une forme d’hostilité des gens habitants le quartier. Ils me toisaient du regard et ne semblaient pas très réceptif à mes sourires (surement trop discrets). Cela s’explique simplement du fait que je n’osais pas leur présenter de réelles salutations (Salaam Maleckum, Na Nga def, etc.). J’étais, je pense, trop soucieuse de ce que je peux et ce que je ne peux pas faire, en écartant l’un de mes traits de personnalité : ma spontanéité. De plus, étant l’étrangère, je me dois de faire le premier pas particulièrement envers un ainé. Ils cherchent, dans un premier temps, à savoir quel type de personne je suis : le blanc qui vient les exploiter ou quelqu’un qui cherche réellement à s’adapter et connaitre le pays et donc sa culture. Attention, je ne cherche pas à faire de généralité et je sens bien que mon discours commence à y ressembler. Cela dépend des gens, du quartier, du contexte d’arrivée, probablement d’un tas de comportements non verbaux pouvant donner lieux à des mésentendus, etc.

En revanche, les enfants sont tous trèès heureux de pouvoir saluer et sérer la main d’une Toubab. Cela les fait toujours rire et ils peuvent ainsi mettre en pratique leurs connaissances en français !

De nombreuses personnes sont venues me visiter afin de me rencontrer et de me présenter leurs souhaits de bonne intégration.

Immédiatement, on ressent la fierté de ses habitants à être Sénégalais et croyez-moi c’est beau à voir !!

Pour en revenir, à mon expérience personnelle, en raison du grand décalage culturel cet accueil m’a permis de me sentir en sécurité néanmoins il m’a fallu une bonne semaine afin de décoder les modes de fonctionnement culturels. Je fus certes déroutée de voir que l’enfant ici connait également le rôle de coursier, en effet, c’est lui qui réalise toutes les courses de la maison comme aller chercher le pain très tôt tous les matins, etc. Il y a également dans toutes familles un peu aisées une « Bonne », la première fois je fus choquée « quoi comment une bonne qui est là tous les jours et qui a un jour de repos toutes les deux semaines » mais ici c’est chose courante, la « bonne » ne détient pas de signification péjorative mais au contraire elle est bonne, elle est gentille quoi. C’est également une personne de la maison, de la famille. Elle amène son enfant tous les jours qui est comme l’un des petits fils de la Mama, elle partage le repas avec nous. Autre point non négligeable, la place de la femme : ce sont elles qui viennent intégrer le foyer familial de leur mari. Elles ont alors pour tâche de réaliser tous les repas (ce n’est pas un mince travail ici croyez-moi). Elles apportent tous les jours le petits déjeuner de leur mari et sont à leur soin. Si elles désirent réaliser une virée elles doivent en informer leur mari et leur demander la permission (même si celui-ci vit en France ou autre). Dernier point, celui qui m’a probablement le plus surpris est la violence physique principalement des enfants entre eux mais également des adultes envers les enfants.

Une fois que toutes ces différences culturelles sont intégrées, notre regard sur ce pays et ces habitants ne cessent de s’agrandir !


"Le seul véritable voyage, le seul bain de jouvence, ce ne serait pas d'aller vers de nouveaux paysages mais d'avoir d'autres yeux, de voir l'univers avec les yeux d'un autre, de cent autres, de voir les cents univers que chacun d'eux voit, que chacun d'eux est." Marcel Proust, 1923.




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